Ma muse
Elle, elle s'amuse à chaque instant
Chargeant mon esprit s’il est au repos
Car tous les moments lui sont importants
Et même la nuit, elle est sur mon dos.
Paupières lourdes comme des enclumes
Je traduis alors en mots sa pensée
Je suis épuisé, l’idée se consume
C’est du délire et j’y suis abonné.
Ce n’est qu’au matin que je réalise
Constatant là combien je suis fourbu
Lorsque sous mes yeux je vois les valises
De ces nuits d’enfer dont c’est le tribut.
Puis à Erato, la muse érotique
Qui vient dans la nuit m’offrir ses plaisirs
En prétant mon corps à tous ses désirs
C’est en rêvant que sera ma supplique.
La belle est futée et me laissant choir
Sur ces quelques mots tourne sa jaquette
Je n’ai plus alors que dans mon mouchoir
Le fruit répandu de ce tête à tête.
Aurai-je le front de lui en vouloir
Ferai-je l’affront de l’envoyer paitre
Alors que ses mots comme un encensoir
Me donnent ici le don de paraître.
Chibani