J'adore
la poésie du coeur...
La poésie
en sol mineur
et celle en ciel majeur...
La poésie
du dos cassé...
La poésie
des contes pour enfants,
des comptes d'apothicaire,
des "je compte sur toi"...
La poésie
des galants
qui se baissent pour ramasser un gant...
La poésie farouche
des coucous sans nid,
que l'on entend
mais qui restent invisbles...
La poésie
des amourettes des prés
qui font de grands coucous...
La poésie
de la dame blanche
avec ses cris stridents
et ses vols de fantôme effarouché...
La poésie
des "bijoux, cailloux, choux, genoux, hiboux, joujoux et poux"
à apprendre par coeur comme me disait ma grand-mère, la rousse...
La poésie
des péccadilles
et des "peccata mundi"...
La poésie
de l'enfant prodigue
qui a tout dilapidé
et qui revient se jeter
dans les bras de son père...
La poésie
du reniement de Pierre, avant le chant du coq:
"Non, je ne connais pas cet homme!"
"Non, je ne connais pas cet homme!"
"Non, je ne connais pas cet homme!"
La poésie
de Séraphin de Sarov,
la poésie
du pélerin russe
et celle de la prière du coeur...
La poésie
de Mère Térésa de Calcutta
de Soeur Emmanuelle des bidonvilles du Caire,
et celle de L'Abbé Pierre qui a crié un soir d'hiver...
La poésie
des livres sacrés
qu'on ouvre en tremblant d'émotion
comme un courrier du coeur...
Gérard
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"Aucun poème ne sera si grand, si noble, si véritablement digne du nom de poème, que celui qui aura été écrit uniquement pour le plaisir d'écrire un poème"
Extrait de "L'Artiste" de Charles Beaudelaire
