Ô jour
laisse-moi encore,
derrière mes volets fermés,
rêver que dehors
les collines
s'étendent à perte de vue,
ouvrent l'espace
à l'infini.
Jour
ne te lève pas.
Laisse-moi imaginer
qu'une rivière serpente
entre les prés en patchwork,
les buissons, les broussailles,
les arbres fiers,
les pruniers en fleurs.
Jour
attends un peu :
laisse-moi dessiner
une cascade fraîche
aux embruns de cristal.
Elle murmure
un chant d'eau
et de musique.
Jour,
laisse les parfums
monter dans l'azur,
embaumer la terre,
d'odeurs de thym,
de romarin, de bruyère,
de menthe fraîche,
de sureau en fleur,
Jour,
ne te lève pas avant l'aube.
Laisse-moi emplir
mon être tout entier
de ce rêve imagé
qui régénère.
Jour illumine ma journée
par ce rêve habitée.
Lucioles d'espérance ©
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