Le saxo coule
Tout du long,
Suivant un flot
De cheveux blonds,
Le blues coule
Sur ses reins,
Il a le tempo
Assassin
Qui cherche son
Petit matin…
Un peu de lumière
Sur ses seins,
La fille m’entraîne,
C’est certain,
Plus de whisky
Sur mes glaçons,
Je laisse descendre
Ma main
Par l’aqueduc de ses reins,
Je coule, coule
Et lĂ me fonds
Avec le corps
D’un Ange blond
Qui se tord
Sur le refrain long
D’un blues à mort…
Voilà que la lumière s’éteint,
Je flirte avec son fond de teint
Et je respire son « Gucci »
Sur fond d’un blues
Qui n’en finit
Pas de se faire libertin
Sur une note qui revient
Et s’en va titiller mes sens,
L’essence rare de son parfum
Me mènerait à l’incandescence
Et puis, le blues lĂ prend fin
Et je dois reprendre conscience,
Il fait jour et c’est le matin,
Un taxi jaune m’emporte au loin,
New-York ne saura jamais rien
De l’aventure sans lendemain
Qui brillera par son absence…
Jacques Hiers
Texte déposé. Tous droits réservés.
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