Un démon passionné d'honneur. *
Un démon un rien probe veillait alors en sage
A ce que ses disciples soient droits, étant un mage
Et n'attendant qu'un signe en vue d'art allusif
De commander ses troupes tout en restant oisif.
Il consommait avec prudence de l'ennui
Et s'arrangeait à n'en pas détourner l'esprit
A moins qu'une passion ne rendit idéals
Les appétits du sexe pour taire un plus grand mal.
Ce mal est la névrose, principe de mollesse
Qui disqualifie l'être d'une profonde ivresse,
Veut faire un devenir en lettres de noblesse:
Qu'en fait-elle? N'a-t-elle pas l'âme vengeresse!
Ravi de volupté jusqu'à l'aube au bonheur
Là où sa jeunesse eut soin de la bonne humeur,
Malgré tout il rompit le pain de l'amitié
Avec ses élèves pour mieux se distinguer.
Car que réservait-il à ces calomniateurs
Desquels la subversion était du quotidien
Sinon la servitude opprimant les valeurs
D'un amour d'autrefois et qui était serein.
Car le probe démon d'un crédo se risquait
A démentir du monde ce qui lui parut niais.
Il exerçait un charme de désinvolte allure,
Qui ténébreux en fit fi de la démesure.
Le chaos du tragique le fit machiavélique
A l'orée d'une étoile qui le rendit cynique,
Vindicatif enfin, puis aristocratique,
Dans l'honneur de ne pas errer dans la critique.
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En vérité l'art est enfermé dans la nature; celui qui peut l'en extraire, celui-là est un maître.
Albrecht Durer
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