VIDEO Voilà le vent pour faire danser
Les fleurs au chant que j'ai pensé,
De l'encre humide pour dessiner
Une vie parfaite imaginée.
Les passants sont des ingrats,
La ville enlaidit sous les pas des piétons pécheurs,
Le roi restera le roi et vous dira:
Peuple petit à la merci
De mille malheurs et un soucis,
Gardez vos corps aux âmes rendues
Derrière les murs des rêves perdus.
Peuple aveugle aux bonnes raisons
Offertes aux jours chaque saison,
Dorez vos langues de vers honnêtes
Cités aux fêtes par les poètes.
Peuple médiocre qui froisse la rue
Et ses trottoirs de foules d'intrus,
Priez qu'il fasse demain joli
Et les visages seront polis.
Les passants sont des malandrins,
La ville victime de viols porte ses plaintes à un juge dormeur dans un royaume où l'on danse tant,
Le poète s'absente.
Voilà le vent pour faire chanter
Les feuilles élues à emporter,
De l'encre l'hiver en bonne laine,
L'été l'eau coule d'une fontaine.
Abdelkader Guerine