La paella chez Conchita (conte érotique)

Conchita m’avait dit venez à l’hacienda
Venez vendredi soir je fais une paella
Fruits de mer et poulet ; Je ne manque pas de lit
Vous pourrez coucher là si le cœur vous en dit.

Nous serons une vingtaine des amis, des voisines,
Évitez je vous prie les humeurs trop câlines
Il y aura des belles mais avec leur cerbère
Les mamans par ici ont la vertu austère

Les plats de Conchita sont de vraies gourmandises
Mais les épices étaient généreusement mises
Et le rosé bien frais fruité délicieux
Risquait en buvant trop de me rendre ébrieux.

L’eau étant interdite sur cette vaste table
Je me dis cette nuit je serai bien capable
D’aller à la cuisine à tâtons s’il le faut
Trouver le robinet calmant l’excès de chaud.

Sans lune était la nuit, noire comme le cul du diable
C’est l’expression d’usage en ce pays aimable
Et ce fut vers trois heures que par le corridor
J’allais chercher cette eau qui manquait à mon corps.

Cuisine, robinet, inventions magnifiques
J’hydratais mes muqueuses aux épices allergiques
J’attendis un moment puis je bus à nouveau
Quand vint quelqu’un qui but également de l’eau

Le parfum féminin attira mes hommages
Dans le noir absolu ma main connut ses plages
Dans les creux et les monts nous fîmes un jeu de nuit
Avec quelques soupirs mais sans le moindre bruit.

La dame avait un art de tempérer les choses
Qui nous fit varier les caresses et les poses
Bref, penchée sur l’évier puis le dos sur la table
La gourmande m’octroya des moments agréables

Je n’eus que le parfum comme carte d’identité
Le noir nous assurant confidentialité
Elle s’éloigna ensuite marchant sur ses pieds nus
Terminant d’un baiser nos échanges émus.

Je bus encore un peu ! Diable de paella !
Quand un nouveau parfum dans la cuisine entra
J’entendis qu’on buvait, puis elle dut m’entendre
La dame venant vers moi se fit aussitôt tendre

Vérifiant l’appareil le mettant en état
Elle connaissait la chose, l’expérience était là,
Plus pulpeuse que l’autre un peu plus mure aussi
Elle attisa mon feu plus qu’il m’était permis

Et de jeux de lenteur en galops camarguais
Elle obtint de mon corps tout ce qui lui plaisait
Elle partit se coucher je retournai au lit
Épuisé mais heureux du parcours accompli.

Le lendemain matin au petit déjeuner
Il me fut impossible de voir ou deviner
Qui des dames présentes avaient dans la cuisine
Désaltéré leur soif d’une façon câline.

Conchita me demande : rentrant en Avignon
Emmenez Maria le car est bien trop long
Elle est très cultivée, elle a divers talents
Votre temps passera plus agréablement.

Après les embrassades et les mercis d’usage
Avec dame Maria je commence le voyage.
Elle me dit en passant à travers la forêt
Arrêtez vous je dois vous avouer un secret

Cette nuit vous avez honoré mes deux sœurs
Elles ont trouvé plaisants ces nocturnes bonheurs
Mais il n’est pas question que dans notre famille
Le plaisir ne soit pas dévolu aux trois filles.

J’aimerai s’il vous plait que mon cas intéresse
Une fois ou bien deux votre belle jeunesse
Mi pieuvre, mi reptile, elle m’entreprend alors
Effaçant la fatigue et disposant mon corps.

Le bois, une couverture, et le beau temps d’été
La dame accapara ma masculinité
Puis de braises nouvelles activant le brasier
Je devins sa monture, elle fut mon cavalier.

Elle était satisfaite et jusqu’en Avignon
Je ne l’entendis plus puis elle dit sans façon
Le mois prochain on fait des moules en éclade
Vous êtes invité, couchez à la manade

Mes sœurs seront présentes et j’ai une cousine
Qui vous plaira beaucoup elle s’appelle Aline
Elle a soif d’apprendre et elle sera docile
Avec vous qui savez rester doux et habile.

Je déclinai l’invite avec un beau mensonge
J’aime les jeux du corps mais leur abus me ronge,
La dame parut navrée et sur une petite carte
Me mit son téléphone avant que je ne parte.

Quel moment agréable tu nous fait partager
et le vivre en temps réel avec toi est un délice.
Tes écrits se lisent si agréablement,
qu'on en oubli les mots pour rentrer dans l'histoire
celtic

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La guerre
Massacre de gens qui ne se connaissent pas,
Au profit de Gens qui se connaissent mais eux
ne se massacrent pas.

Ambrose bierce

Tu fais déjà un envieux!!!
agréable lecture, merci pour le partage

C'est passionnant, on rentre (si je puis dire) très vite dans l'histoire.
merci de nous émoustiller ainsi, vous êtes le numéro un dans cette spécialité.

bonne journée et à très bientôt, je l'espère

amicalement

Rabelaisien, plein d'humour, habile jardinier du fantasme, sur un rythme enlevé, tu donnes fort envie d'être invité à diner. Cette épopée échauffe et rafraîchit à la fois.

Joliment raconté !

une belle lecture au travers de tes mots