........................................................................ A une amie qui me prêta son
.......................................................................... prénom le temps d'une rime.
Si j'avais écrit notre histoire
Je t'aurais faite mon désir
Je t'aurais faite ma mémoire
Ma pensée et mon devenir
Si nous étions les personnages
D'un roman que j'aurais construit
Tu aurais connu des rivages
Qui n'existent que dans mes nuits.
Tu serais la grande héroïne
Du livre que j'aurais écrit
Il s’intitulerait Martine
Ton prénom seul aurait suffit.
Mais celui qui nous mit en scène
Ayant le goût de s'amuser
Nous fit courir à perdre haleine
En des cardinaux opposés
Le décor était bien en place
A chacun de mes désarrois,
Chacune de mes volte-face
Je m'approchais un peu de Toi
Mot à mot se tissait la trame
Du piège que nous a tendu
L'auteur fou de ce mélodrame
Que nous jouons à corps perdu.
Voici que le rideau se lève
Sur la scène tant attendue
Tout un destin contre mon rêve
Une vie à peine éperdue
Comme pris dans une tempête
Nous luttons contre nos élans
Si parfois nous perdons la tête
C'est que le texte avait un blanc.
Qui nous lira le dernier acte?
Je n'ose qu'Ã peine y penser
Pour garder la morale intacte
On s'y doit de me supprimer.
Si tu verses une larme en plus
Que n'en compte le scénario
Cela valait d'être vécu
Ce fut mon rôle le plus beau.
sc
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Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage
Boileau