L'homme qui prétend aimer la femme
L’homme qui prétend aimer la femme
A bâti un havre de mensonges
Décoré de merveilleuses couleurs
... Cachant dedans une couleuvre
Qui contamine les fibres de la raison
Et y sème le venin âcre de la trahison
L’homme qui prétend respecter la femme
Viole la couleur blanche de ses songes
Et détruit le palais d’un espoir bâti sur une promesse mielleuse
L’homme qui a osé trahir la femme
A oublié ses désirs assouvis goulûment
Change d’adresse à tout moment
Pour bâtir d’autres palais de paroles séduisantes
Où inviter d’autres femmes aveuglées par une passion ardente
La femme désire jeter l’ancre de sa barque égarée
Sous un toit pacifique avec un roi qui gouverne sans sceptre
Dans ses profondeurs et dans le fin fond de son ĂŞtre
Mais l’homme qui prétend aimer la femme
A tendu ses trappes bariolées d’un chapelet de mots fallacieux
Le cœur de le gente féminine s’ouvre et accueillit ce traître
Qui se cachent dans la blancheur d’un saint
Qui porte la colombe dans sa main
Et le pistolet dans son sain
L’homme qui prétend aimer la femme
A étalé son discours surchargé d’éloquence
Et tend ses filets invisibles pour s’accaparer d’une pure innocence
Comme le chasseur qui décore ses pièges avec un peu d’appât
Pour gagner le record dans le monde des appas
Il parle comme un livre
Il marche comme un paon
Il chante comme une alouette
Il agite comme un magicien
Il décrit comme un poète
La femme regarde avec admiration
Elle Ă©coute son chevalier avec Ă©tonnement
Elle croit trouver le héros de sa vie
L’homme qui la protègera des ennemis
L’homme qui dissipera ses ennuis
L’homme qui prétend respecter la femme
Viole un rêve immaculé
Blanc comme le lait
Assouvit ses désirs d’un animal assoiffé
Et déguerpit sans laisser trace de vie
L’homme qui prétend aimer la femme
Etait doux comme un oiseau
Il parle doucement, il chuchote comme une fontaine
Il pardonne comme un ange
Il donne comme le vent
Il promet sans trĂŞve
C’est un être dont toutes les femmes rêvent
Maintenant qu’il a assouvi ses désirs flamboyants
Il insulte comme un tyran
Il menace comme un Satan
Il gronde comme un orage
On dirait une statue de bronze
Qui n’a ni cœur ni sentiment
Val d'Argenteuil: 12 Janvier 2012
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