La trahison du zizi (érotique complainte pharmacologique)

Je n’aime plus mon zizi car il m’a fait faux bond
Ce serviteur coupable de haute trahison
Vint à s’émanciper de saines habitudes
Prétextant que les ans, à la longue, sont rudes.

J’avais jusqu’à présent le reflexe plaisant
De penser à ma belle, l’animal se dressant,
Mais la paresse gagna l’engin qui vieillissait
Le subtil cabrement lentement s’espaçait.

Celle qui bénéficiait, dès que pensant à elle,
D’une cambrure propice à quelque bagatelle
N’arrivait plus hélas que la moitié du temps
À lui donner un air suffisamment présent.

Espacer les combats attendant l’aptitude
Devait hélas régler mes lascifs interludes
Ne pouvant disposer de bonne disposition
Comme jadis en voyant l’ombre d’une passion.

Il fallait donc attendre que monsieur soit dispos
Pour lui dire qu’il avait à faire quelques travaux
Et parfois dans le cœur, dans la tête, le désir
Etait démesuré mais sans rien raffermir.

J’allais sur le sauveur « pauvre-tout-mou-point-com. »
On me baratina me prenant pour une pomme.
Je me rendis ensuite chez mon apothicaire
Mais une prescription était réglementaire.

Mon toubib consulté me dit je vous prescrits
Des pilules palliant le manque d’appétit
Suivez bien la notice il faut un certain temps
Avant que votre objet devienne consistant

Mais si l’envie est là, l’effet est bénéfique
On peut même tripler la prestation physique
Si le glandulaire suit, si la dame est d’accord,
Le sceptre est rigoureux et se plait à l’effort.

Me voila équipé de la pastille miracle
Il faut une heure avant, préparer le spectacle,
Si le désir existe le chapiteau se monte
Et reste trente six heures à ce que l’on raconte.

Par l’aimable substance Le mâle ravivé
Chante au moindre désir, Zorro est arrivé,
Qu’il soit avec sa femme ou avec sa voisine
La pilule sans souci aime toutes câlines.

Mais hélas ce côté programmation technique
Me ravagea bientôt le neurone érotique
Je ne désirais plus et le produit alors
N’avait plus le pouvoir de dresser le décor.

J’en restais donc au rut spontané moins fréquent
Plus rare mais accompli avec goût et talent
Redoutant la fâcheuse prochaine meurtrissure
Nuisant au jeu en cours en créant la pliure.

C’est la chose la pire quand le désir est là
Quand le couple procède à l’amoureux repas
Quand la joie s’amplifie mais que le nécessaire
Procède à un repli avant de satisfaire.

Dans ce cas plus de choix le petit comprimé
Pertinemment prescrit et bien administré
Sera votre sauveur Si vous pouvez attendre
La chimie d’ici là pourrait bien vous surprendre.

Le naturel partant, tout sera synthétique
Du monsieur en vinyle à la dame en plastique
La pilule qui redresse et l’autre qui endort
La dose pour une nuit de délicat effort

Le surdosage savant pour village de vacances,
Seringue automatique pour longues exubérances
Et la convalescence pour les hypersensibles
Qui ont trop de missiles et pas assez de cible.

Il faut que je vous quitte car j’ai pris ma gélule
Cela fait prés d’une heure et mon outil postule
Ma voisine de palier s’en vient prendre le thé
J’ai pris une double dose, elle a de la santé !

Olucinep XII 2011

Pôvre de nous!..........
Misère, misère
Le mâle tout meurtri
La rejoue tout petit...


Parceval

je n'y ais vu que du bleu!!!!!!

amusant!

amitiés, jean-yves

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Il est agréable d'être important, mais il est bien plus important d'être agréable!


Mon Blog : délires-de-jean-yves.over-blog.com

Un moment de régal et de franche rigolade !...





...

Ainsi donc un zizi que l'on croyait fidèle,
Ne brandit plus le poing au nez des demoiselles ?...
Gagné certainement par la contestation,
Serait-il syndiqué, ou marquant l'abstention ?...
Tout fout le camp, Monsieur, plus rien ne se respecte,
Un gros zizi d'antan, pas plus gros qu'un insecte,
A de quoi complexer le moindre cavaleur,
Et quand il faut banquer, c'est l'échec au porteur.
Àh ! Mesdames, pitié, gardez vos railleries,
S'il nous faut le ranger dans la quincaillerie,
Au motif qu'impuissant à fonctionner le drôle,
On ne peut plus vous faire passer à la cass'role !...