Petite mélomaniaque de nuit !

Elle écoutait Mozart vêtue de transparence
Quand j’arrivai le soir et frappais à son huis
Elle referma la porte sans faire le moindre bruit
Évitant de troubler la sublime cadence.

C’était le Requiem, musicale présence,
Mais pas triste du tout s’il est très bien conduit
C’est en composition Wolfgang qui éblouit
C’est un summum de l’art et de son excellence.

La transparence ôtée, un ruban à dénouer,
Elle fut nue dans mes bras, elle eut envie de jouer.
De baisers impromptus l’orale sérénade

Fut parsemée longtemps en suivant le tempo
Elle savait se donner sans sottes dérobades
Mais de la partition elle restait maestro.


J’osais des concertos, la fantaisie manuelle,
L’adagio convenait à ses trésors soyeux
Le rondo tout autant je le vis dans ses yeux,
Amadeus avait l’écriture sensuelle.

Des instruments à vent chaque arpège charnelle
Fut écoutée sans hâte. Le hautbois mélodieux,
Le basson très boisé, s’accommodent au mieux
D’une tendre incitation à la joie corporelle

D’une bouche en émoi le concerto pour cor
Aux temps sophistiqués recueillit son accord
Elle en suivit le jeu l’ornant d’un doux murmure.

Une exigence, un vœu, d’adagio non troppo
Eut un ultime accord concertant en mesure ;
Elle me dit pour la suite choisissons l’allegro


La petite musique en fit une dévorante
Mais il fallait tenir les quatre mouvements
De pauses j’émaillais le long cadencement
Pour ne pas décevoir cette belle fringante

Elle trouva ma manière adorable, plaisante,
Mais avant le rondo un peu d’épuisement
Freina mon aptitude à son contentement
Je voyais s’infléchir mon envie résistante

De la flute enchantée avec application
Elle déclina les joies de la partition
L’opéra pouvant tout je fus remis en scène

L’ultime mouvement put avoir son zénith
Et le soliste las, dit Mozart me malmène
Au repos nécessaire le Requiem incite.

Olucinep 14 12 2011

musique de nuit,
belle invitation à écouter
le requiem, revisité par la plume
caressante, du poète

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J’osais des concertos, la fantaisie manuelle,
L’adagio convenait à ses trésors soyeux
Le rondo tout autant je le vis dans ses yeux,
Amadeus avait l’écriture sensuelle.

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l'Amour rayonne quand l'Ame s'élève, citation maryjo

joli requiem au travers de tes mots !!

une poèsie en vers musicaux raffinants!!!!!
merci pour le partage!!!!!

Une bien chaude musique mais attention pas toutes les partitions à la fois, il faut en réserver...
très beau poème!
hakim

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