Lumière

La nuit tarie, au-delà des puys, s’enfuit,
Entraînant dans sa course la Grande Ourse.
De ses rayons luisants l’astre étincelant
Ebauche le ciel d’argent d’ocre flamboyant,
Déposant une nouvelle couche sur ses retouches.
La vie s’épanouit, l’eau bondit et jaillit.
Le merle chanteur clame “C’est l’heure du Bonheur !
L’heure où partent les malheurs et les pleurs !“.
Les dames des bosquets commencent à s’éveiller,
Une larme de rosée achève de les lever.
La Reine de Mai vagabonde prés des haies ;
Elle touche d’un doux baiser un Pilou masqué,
Un bébé songeant sous les limpides croisées
D’une calme maisonnée de lierre encerclée.
De leurs carcans givrants sortent en grelottant,
De minces serpents, stridulants et verdoyants.
Le Renouveau étend son pétillant manteau ;
Là-bas des enfants lutinent sous le préau.
L’oliphant scintillant du grand roi du Printemps
Lance par delà les vallées et les plaines,
Sa rengaine exempte d’emportement, de haine,
A ses gens sommeillants depuis l’hiver glaçant.
L’azur moutonne de dunes aux cambrures
Pures. L’astre traverse lentement l’azur,
Les sabots d’or brûlant et le corps flamboyant
Enflammant, irradiant, le ciel éclatant.
Déjà sous sa chaleur s’enneigent et pleurent
Les cerisiers, les amandiers aux cœurs
De nouveau enivrés de délicates fleurs.
Borée emporte dans ses filets éthérés
Toute la conjugaison du verbe aimer.
Les sujets du Prince des Haies vibrent dans la haie,
Fleurissent les ronciers, brisent le gel glacé.
Les Vendoises s’envolent et s’entrecroisent
Dans le vent du Printemps, vif, gai et dansant.
A l’ombre du ruisseau, la belle Dame des Eaux
Sourit au passereau, sublime dans sa robe d’eau.
Et l’enfant songeur voit s’étendre les heures.
Le couchant couvre de voiles sombres, rutilants
Ce vaste tableau verdoyant, aimant, chantant.

Rêve ou réalité, tes poèmes sont toujours pleins d'images et d'un univers qui t'est propre.... Il faut te lire et te relire pour entrer dans ce monde ... et je m'y sens bien...

amitié

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

En effet c'est une fresque ou s'entremèlent tes pensées dans un désequilibre permanent et où les mots son délibérement posés sur des vers discordants.
Ce n'est pas fait pour me déplaire et trouve l'ensemble intéréssant.
Merci
Henry

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Merci à vous deux ! C'est Hugo qui m'a inspirer avec l'un de ses sublimes poémes sur le mois de mai !

J'ai adoré ce poème bucolique !

bravo et merci

bisous

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http://www.mespoemes.net/eolienne/

https://www.amazon.fr/Souffle-poétique-Adeline-alias-Éolienne/dp/2414163232

https://www.edilivre.com/sur-les-ailes-d-eole-adeline-mela-eolienne.html

Beaucoup d'images et de metaphores........Tu es un poete tres talentueux..
Delphine

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