Marron. L'arbre s'éveille et revit. Dans son écorce est resté ton fantome.

La vitesse t'a propulsé au-delà de cette famille qui ne dort plus.

Et au bord de cette route qui glace, l'amertume du deuil comme arome.

Chaque jeudi 11, dans l'avenue, la saison s'arrete comme un fil suspendu.



Bleu. Le ciel est bleu comme l'océan, et sur le balcon l'absence appelle au présent douloureux.

Le grand amour est parti. Seule, c'est avec un air d'opéra que s'entremele le bruit du feu.

La grande chanteuse va mourir lachement, avec l'espérance que les secours l'oublient.

Sous cette chaleur sublime, le soleil signera ce matin l'ultime refrain de vie.



Gris. C'est l'automne. Le coeur maussade, l'arbre fonce et se dégarnit.

Aujourd'hui. C'est la fin du calvaire. Elle va l'assassiner sans un cri.

Ce mari malade qui boit la tasse, elle ne le supporte plus.

Bientot il faudra oublier, oublier murmura t-elle, avant qu'il ne se tut.



Blanc. Tout est blanc dans le grand repère qui ne s'éteint jamais.

Les flocons irréels s'entassent sur son corps inanimé.

Le décor comme un reve cette nuit l'avait extirpé de son lit.

Elle avait marché des heures avant que le froid l'absorbe dans sa nuit.

Quatre couleurs pour quatre saisons, j'ai les miennes, elles ne sont pas pareilles que les tiennes

mais l'important c'est de mettre des couleur à la vie



F.

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douloureuses saisons ....

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C'est beau d'être seul(e).
Être seul(e)ne signifie pas être solitaire.
Cela signifie que l'esprit ne vit pas sous influence et qu'il n'est pas pollué
par la société.
[Jiddu Krishnamurti]

beaucoup de douleur dans ces saisons!!!!
amitié!

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https://www.edilivre.com/poemes-a-contresens-richard-gabrieli.html

Bonjour Dali, c'est presque un arc-en-ciel que ta belle plume nous offre aujourd'hui.
Mon amitié.

Capricorne

Merci!