Pleurez, arbres mis à nu
Vos bras tendus vers un ciel grisâtre;
Le coeur des trottoirs et des rues,
Dans la ville a cessé de battre.
Car l'hiver est là , amenant avec lui
Le froid, la neige et la pluie.
Hiver cruel si douloureux !
Tu ne rends pas les gens heureux.
Subsiste le halo d'un pâle soleil
Dont la chaleur est en sommeil.
Monsieur l'hiver a pris sa place
Transformant les fontaines en statues de glace.
Autour de la ville ,sur la terre endormie
Un linceul blanc a tout recouvert.
Un cheval, naseau fumant, hennit,
Se hâte, regrettant son pré vert.
Monsieur l'hiver pleure ses premiers flocons;
Barrière blanche à l'horizon.
Pas de trêve pour le froid
Monsieur l'hiver dicte sa loi !
Le ciel est si gris, si bas,
La plaine s'en recouvre comme d'un drap.
Une cloche tinte ,si triste, si grave.
Au loin le cri strident d'un crave.
Tout est inerte, comme figé
Et la première couverture de neige
Lentement sur la terre s'est glissée
Comme les notes dans un arpège.
Et dans ce doux paysage hivernal
Cloches, clochettes, grelots,
Les enfants de leur rire de cristal
Glissent sur ce blanc manteau.
Marilou