J’étais seul
Comme un épouvantail
Frissonnant
Sous ce ciel gris
Après la fin de mon travail
Où j’étais !
Je ne savais pas
On m’a posé
Puis, laissé
Délaissé
J’embrassais du regard
Les murs gris de Paris
Dans l’enclos
Il y’avais deux gaies
Et leur petit chiot
Un groupe de jeunes français noirs
Et un jardin, ou se réunissait
Le clamp des retraités
J’étais seul avec mon émoi
Comme une feuille morte
Tombé proie du vent
Et du froid
Assis sur le bord du trottoir
Comme un mendiant au regard affamé
J’ai eu la visite d’un petit ange
A la chevelure dorée
Et au sourire innocent
Qui caracolait devant moi
Puis, il s’est envolé
J’étais vraiment esseulé
Lorsque une voie chaude
M’interpella :
Il ne y’aura pas d’été cette année
Me dit-il,
Et peut-être pas d’hivers !
On a rit
Puis, il est parti
Le vieil homme
Au dos voûté
Et au pas lourd
Il s’est éloigné
En me disant
Cette phrase magique
Qui changea l’envers de ce décor
Il m’a dit :
Ne prend pas froid !
En plein faux été
Heureux, je l’étais
Tout me semblait si beau
Beau comme les mots de cette chanson
Qui réchauffent
Et qui chantent
Même si avec le temps tout s’en va
Il reste le souvenir
Des grands pas
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