Décembre heurte les arbres dépouillés,
On note la fin d'une saison,
Le sol est paré de milles teintes
Dans le fouillis d'une palette déjà ternie :
Les ocres, les jaunes , les rouilles
Ourlent les sentiers boueux des bois;
Le saule pleure sur la haie
En frémissant,
Les jours se meurent
Sous des éclaboussures sanguines,
Se ferment les portes de l'automne
Dans un grincement las;
Nous n'irons plus au seuil des forêts,
Tout s'y est effacé .
Emportées nos souvenances,
Les ombres , en ces lieux,
Y ont des longueurs extrêmes
Et le vent valse
Dans de nouvelles et surprenantes clartés !
Décembre bouscule nos pensées,
Quand l'horizon s'empare de nos questions;
Demain, l'hiver.
Sur les branches attristées
Quelques oiseaux
Semblent prendre la pose,
Le nouveau blé résistera
Aux gels à venir,
La vie , pour l'heure,
A des senteurs d'humus,
Décembre prépare déjà la terre au printemps !
kimi-ann