L’explosion de la peine a ses racines dans le bonheur.
Elle puise à la source d’ébène la sève de son malheur,
Car son bois cache la forêt des tristesses infinies.
L’arbre du chagrin nous fermente ses fruits,
Que vaillamment protège l’hydre, fleurs aux amères liqueurs.
Le Bien issu du Mal partage ses racines s’enfonçant dans l’humus ;
Passions inassouvies ; parfums des trois poisons :
Colère, dualité, jalousie… inspirent nos bas instincts
D’un miroir comme égo, se jurant par envie que demain est plus beau !
Culture de l’espoir ! Caractères de ces hommes se saoulant d’illusions
Par fuite de leurs pensées.
L’éventail des actions mêle souffrances à diverses frustrations
Dont l’on doit s’écarter, s’absoudre en silence pour embrasser,
Enlacer l’Univers de profonde Conscience.
Partout rôde une violence qui rugit, toutes griffes dehors,
S’achevant en massacres et torrents de larmes.
Comme saignent ces cœurs au bureau des absences !
Si la Sagesse est reine, est-ce en un autre royaume dont les portes sont closes ?
L’Ignorance est paresse des esprits ordinaires qui,
Pour seule frondaison ont feuillage de raisons,
Chlorophylle d’impatiences, d’images en projection.
L’arbre est tentaculaire : il embrase l’horizon sur des lustres, des lumières.
Mêmes barreaux aux prisons !
Les nourritures terrestres sont prises en option ; recueillement de nos pairs.
Un cierge, bâtons d’encens consumant ces prières
En paysages sereins dans la Contemplation.
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:oops: