Plume de satin Inscrit le: 21/4/2007 De: Paris Envois: 36 |
Oniric.... Les Fleurs du ménage...
Cinq heures du mat, Paris se réveille, Premiers métros, elles : au boulot, Six heures, ton balai fait merveille, Pour trois sous il faut se lever tôt...
Fanent les fleurs du ménage, Patrons ne te ménagent, Quelques euros pour ton ménage...
Sept heures, il faut se dépêcher, Encore quelques bureaux, des poussières, Huit heures, tout brille, c’est terminé, Pour les nantis, on fait lumière...
Fanent les fleurs du ménage, Patrons ne te ménagent, Quelques euros pour ton ménage...
Douze heures du midi à Paname, Elles reprennent le boulot : l’hôtel, Treize heures, ton plumeau comme une arme, Pour le confort nocturne des fidèles...
Fanent les fleurs du ménage, Patrons ne te ménagent, Quelques euros pour ton ménage...
Quatorze heures encore quelques sales draps, Salaires à coup d’aspirateur, Quinze heures, fini les papiers gras, Pour les bourgeois d’ici, d’ailleurs...
Fanent les fleurs du ménage, Patrons ne te ménagent, Quelques euros pour ton ménage...
Dix-neuf heures à la capitale, Ménages toujours pour fins de mois, Vingt heures, ton chiffon devient vital, Pour gagner le pain, soigner les rois...
Fanent les fleurs du ménage, Patrons ne te ménagent, Quelques euros pour ton ménage...
Vingt et une heures et quelques minutes, Dos courbés, visages lessivés, Bientôt trente ans déjà qu’elles luttent, Payer le loyer, ton foyer...
Fanent les fleurs du ménage, Patrons ne te ménagent, Quelques euros pour ton ménage...
Oniric.. 2006. (Texte déposé).
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