L'hiver
Le rouge-gorge arrive sur nos fenêtres assombries
Pendant que les oies cacardent dans le ciel vers le sud .
Mignonne , l’hiver arrive sur nos cheminées éteintes .
Combien reverront le printemps au parfum de giroflées ?
J’ai vu ce soir au fond d’une rue bien noire une ombre titubante ,
Un homme courbée par la misère , la solitude , noyé d’alcool .
Le froid sur son passage fige tout sauf les vouloirs .
L’univers pétarade dans tous les sens et se consume irrémédiablement .
Il faut tenir contre vents et marées , contre désamours et temps .
Les corps se mélangent dans une volupté débordante
Jusqu’à l’épuisement , jusqu’à encore et encore .
L’hiver se réchauffera au vent de nos amours .
J’aime ton corps suant de plaisir au bord de la fenêtre
Quand dehors la nature chavire au gel du matin .
L’amour ne gèle jamais même au pire hiver .
Et si aimer faisait tourner le monde comme une valse de Strauss ?
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Il est un temps pour chaque âge :
A vingt ans , tout semble possible. A quarante , tout est possible. A soixante tout semble possible mais pas forcément souhaitable .
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