La cervelle et la pensée
La cervelle, ayant déprimé
Tout l’été
Se trouva fort dépourvue,
Quand la feuille fut venue
Pas un seule petite lettre,
Pas de mot , rien à mettre
Elle alla crier famine,
Chez la pensée sa voisine,
Lui priant de lui prêter
Quelques vers bien pensés
Jusqu’à la saison nouvelle
Je vous paierai, lui dit-elle»
Avant l’août,, foi de cerveau
Interêt et capitaux.
La pensée n’est pas prêteuse ;
C’est la son moindre défaut,
« Que faisiez vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse,
_Nuit et jour à tout venant
Je déprimais, ne vous déplaise.
_Vous déprimiez ? J’en suis fort aise :
Eh bien ! Pleurez maintenant
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