Mon soupir disait:
Je n'écouterais plus parler le passé,
Ni ceux qui aujourd'hui, ne font que mépriser
J'ignorerais leurs rires étouffés,
J'oserais aimer ma pauvreté,
Et je pardonerrais, pardonnerais
Aux méchants, aux égarrés
Même si certains moments
Je suis faible, je suis troublée...
Mon soupir disait:
Je cesserais de récriminer,
J'oserais épouser ma destiné
Je pardonnerais à ceux qui m'ont blessé,
A ceux qui ne sont pas capables d'aimer.
Alors sur nos tristes cités
S'ouvriront les portes de la charité
Et la lumière, la chaleur,
pourront entrer...
Mon soupir disait:
Le temps est venu d'abreuver
Les âmes,
Mon âme assoiffée,
Auprés de la source pure
Là où le soleil se tait;
Où la vie peut ressusciter.
Là où commence à briller la beauté,
Sans aveugler.
Là où le rêve est inspiré
Par l'Eternité...
Mon soupir disait:
Son âme est chargée
De tous les désirs.
Autour d'elle, l'air dense
Qui danse
A l'air de frémir.
Je crains que d'un moment à l'autre
De son coeur broyé
Un cri va retentir.
Car cette âme refuse de grandir,
Cet être refuse de mûrir,
Et son corps n'en peut plus
De souffrir...
Mon soupir disait:
J'entends d'ici sa respiration
Haletante, frémissante
Teintée, nuancée
Présage de bonne espérance?
De bonne volonté, et de paix?
Ô mon Dieu
Fais que ce soit vrai!