Cette nuit-là elle dormit mal et se réveilla avant l'aube dans la pénombre de sa chambre.
Elle resta là à regarder le plafond jusqu'à la sonnerie de son réveil. Alors elle se leva, ouvrit les volets et laissa entrer les premières lueurs de l' aurore et les premiers sons du jour.
Elle s'approcha de son miroir et se regarda attentivement, notant sans complaisance les marques apposées par le temps.
Elle enfila sur sa chemise de nuit son vieux peignoir qui l'enveloppa de sa bonne chaleur de doudou des jours de mélancolie et sortit sur la pointe des pieds pour ne pas éveiller la maisonnée.
Dehors la campagne s 'ébrouait de la torpeur de la nuit et les premiers rayons de soleil fendaient l'air comme des coups d'épée, réchauffant le sol et faisant s'évaporer la rosée en vapeurs qui brouillaient le contour des choses.
Elle se dirigea vers le fond du jardin, foulant les feuilles mortes et les brindilles qui crépitaient sous ses pas. La terre mouillée dégageait une odeur de souvenir ancien, comme si elle avait déjà vécu cet instant-là .
Le soleil s'installait lentement et la terre bâillait encore quand elle sentit descendre sur son cœur la paix et la sérénité de ce nouveau jour, comme une renaissance dans sa vie.
Galia
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Il n'y a pas de chemin qui mène au bonheur....
....le bonheur est le chemin.
