Les promesses et la fraternité.

J’ai souvent repris les grands chemins de France
Mais je n’ai rien reconnu : tout avait changé
L’église, son clocher, l’école de mon enfance
Ont tous été brûlés avant d’être rasés.

Je n’achèterai plus des boules de gommes
Ni paquet de P4 avec le fric du curé
J’ai acquis des manières pour devenir un homme
Où est ma jeunesse ? Qui a tout balayé ?

J’ai longtemps voyagé traversant l’hexagone
Par chemins, et sentiers, routes et autoroutes
De victoires en défaites, j’en ai pris des tonnes
Sans jamais retrouver que l’oubli qu’on redoute.

Je n’entendrais plus le nid de paille pépier
Sous le rebord du toit à la fraîcheur du soir
Sans rage, ni remords, le vent l’a déniché
J’y repense parfois dans ma cité dortoir.

Je ne poserai plus couronne de laurier
Sur tes cheveux dorés, ne te marierez plus
Je ne t’inscrirai pas en haut sur mon cahier
Ils ont pipé les dés et je ne jouerai plus.

J’ai souvent repris les grands chemins de France
Mais, je n’ai rien reconnu : tout avait changé…
L’église, son clocher, l’école de mon enfance…
Où sont les promesses et la fraternité.

Pierre WATTEBLED- le 3 octobre 2011.

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joli

La nostalgie, elle, est toujours là...

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Triste constat mélancolique!
De belles images

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joli texte teinté de nostalgie !!

Merci à ceux qui sont venus me lire et commenter, et à ceux qui le feront prochainement.
Oui, ce texte contient sa dose de nostalgie- qui est peut-être un aspect de mon écriture qui associe l'imaginaire à la réalité, dans une démarche lucide.
Il faut que je vous dise qu'une émotion passée s'est imposée à mon esprit. Voilà quelques années, rendant visite à ma famille dans la région Nord-Pas de calais, j'avais entrepris une promenade dans les quartiers de cités SNCF où, nous avions, l'un et l'autre, vécu notre jeunesse. Quel ne fut pas notre émoi en découvrant que toutes les maisons avaient été rasées, de même qu'une grande salle des fêtes , une magnifique bibliothèque, puis l'école mémagère trés réputée. Et pour finir l'église en bois de notre communion solennelle et de notre mariage avait brûlé.
Enfin, par association d'idées, avec le risque de l'amalgame, j'ai transposé ma réflexion en quelques vers, jugeant que nous vivions une époque où il devient difficile de s'ancrer quelque part, et de construire pour longtemps. L'éphémère gangrène la détermination et justifie l'envie de tout posséder; d'en jouir immédiatement en toutes circonstances. Difficile de maîtriser la marche des dunes, sauf à accepter le leurre des perspectives et d'autres mirages.

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Beau

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Le triomphe de l'autosatisfaction.
Le sens des mots anesthésié par l'usage ordinaire que l'on en fait.
La perte du sens est la triste soeur de la vacuité.
Assassins de la poésie.

Elupia Byhr