J’attends que le bonheur un jour me fasse signe.
Au « Tribunal des Cœurs » il faut que l’on m’assigne,
Qu’on me dise coupable ou bien qu’on me redonne
La liberté d’aimer s’il y a eu maldonne.
A vouloir trop aimer on atteint la folie,
A force d’en rêver le destin vous spolie,
Quand pas le moindre mot ne vous laisse espérer,
Que l’attente n’a plus qu’à vous exaspérer.
Je sais qu’il est ailleurs et peut-être si près…
Mais Eros est malin ! Il doit le faire exprès !
Ses flèches émoussées ricochent sur ma peau,
Déchirée chaque jour, qui devient oripeau.
Je voudrais tant aimer, Ă©changer et donner !
Mais l’amour est aveugle ! Il veut m’abandonner !
Je lui offre mes yeux, ma vie, mon sang, mon tout,
Qu’il prenne ce qu’il veut, mes défauts, mes atouts,
Afin que plus jamais il ne me laisse en rade
Et m’offre enfin sa joie en habit de parade.
Sentiments libérés, volez à tire d’ailes
Et montez à l’assaut des belles citadelles.
Je sais qu’il est un cœur au creux de leurs murailles
Qui comme moi se meurt de ce mal aux entrailles.
Je prépare un festin de plats si délicats,
Pour celle qui n’aura pour tous certificats
Que le désire ardent de renaître à la vie.
Festin de paix, d’amour, auquel je la convie.
J’aimerais la connaître, aussi la découvrir,
Il suffit que sa porte accepte de s’ouvrir
Pour qu’un grand courant d’air chasse toute sa peur,
Que s’installe l’amour tel un esprit frappeur.
J’attends le cœur serein, de sentiments diapré,
Car je sais qu’ELLE est là … Le bonheur est si près !