L’orage gronde et s'enrage
Il expulse la brume sans rage
La brume qui guinche telle une mégère
Vêtue dans un haïk déchiré
Sur l’acmé des songes éphémères
L’arc-en-ciel prend la relève
Sur l’horizon des rêves
Les bourrasques s’affaissent
Les lueurs irisées apparaissent
L’harmonie et la poésie renaissent
La raison saisit le verbe par la laisse
La force des éclairs
Décime et éclaire
Les apparences chimériques
Accroupies sur la cime fallacieuse
Le vent se lève au dépourvu
Il secoue les palmes des rêves suspendus
Aux rutilances des vœux fourbus
Il épargne les nuages sombres
Le calme revient intempestivement
Les gouttes cristallines
Qui tremblotent au rythme des aspirations
Lavent les ramures
Et effleurent la tige des souhaits
Jusqu’à ce qu’elles scintillent
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