Les nuages...
Les nuages flottant dans le beau ciel d’été
Reflètent les tourments de ceux qui les regardent
Les plaies et les regrets, les envies qu’on retarde
Et tout ce que l’on a trop longtemps souhaité.
Au gré de nos pensées, ces protées multiformes
Deviennent les acteurs d’un zoo fantastique
Dragons et basilics au regard hypnotique
Tortues aux ailes d’or et batraciens informes
Ils sont Himalaya, sommets vertigineux
Aux pentes défiant les meilleurs alpinistes
Cherchant pour les gravir, la plus aisée des pistes
Au long de leurs à -pics à l’aspect cotonneux
Carrosses ou bien traîneaux, ils invitent au voyage,
A suivre Lohengrin et ses grands cygnes blancs
Ou Phébus qui conduit son char étincelant,
Pour nous emmener loin vers de nouveaux rivages
Ils sont galions, voiliers, voguant sur l’océan,
Toujours prêts à cingler vers des terres nouvelles
Où l’air est toujours doux, les femmes toujours belles
Et où ne pas sourire apparaît malséant.
Ils sont puissants avions ou planeurs romantiques
Traversant continents et mers en un coup d’aile,
Offrant la nuit, à voir, des plaines irréelles
Où les lumières font des réseaux magnifiques
Oui ces messagers sont des esprits enchantés
Et quand le cœur est lourd ou que l’esprit est noir,
Pour rêver un moment, qu’il est doux d’aller voir
Les nuages flottant dans le beau ciel d’été.
Le 11 août 2005
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)
