La poésie ouvre maintes fenêtres...
La poésie ouvre maintes fenêtres
Sur maintes parties enfouies des êtres .
C’est une fenêtre qui donne sur la rivière du passé
Qui a emporté des scènes floues et trépassées.
La poésie ouvre un hublot
Sur maintes parties des maux .
C’est la fenêtre qui demeure diaphane
Et qui cache les plantes des êtres qui se fanent .
C’est une ouverture qui donne sur la falaise des êtres
Où ils combattent incessamment les désirs traîtres
Qui enrubannent la couleur authentique des pensées
Et camoufle la splendeur des vœux inavoués.
La poésie donne sur d’autres falaises
Quand l’être sombre dans l’aven des malaises.
Elle entrouvre doucettement une béante porte
Sur le monde splendide qui me supporte.
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