Ils marchaient enchaînant une cadence rythmée par l'allure de l'autre.
La femme portait une robe légère et sa démarche, aisée, fluide et un rien coquette, révélait l'assurance que donnent la vie et la maturité.
L'homme qui l'accompagnait portait la cinquantaine comme on arbore une décoration. Il n'était pas vraiment beau ni cherchait à le paraître, vêtu sans attention particulière, ce qui montrait une certaine confiance en lui.
Ils allaient parmi la foule qui tantôt les séparait, tantôt les réunissait en un frôlement qui lui permettait de sentir son parfum, une fragrance qu'il connaissait pour l'avoir tant de fois respirée.
Ils étaient sensiblement de même taille, elle très grande pour une femme, et l'ondulation de leurs pas avait quelque chose de gémellaire. Le couple était assorti et on sentait qu'ils éprouvaient du plaisir à déambuler ainsi en harmonie.
Ils n'avaient pas besoin de se parler, le silence entre eux n'était pas une barrière. De temps à autre son regard à lui attrapait celui de la femme et elle y lisait tout ce qui les liait, l'enivrement amoureux de deux amants que les passants devinaient en les voyant ensemble.
Galia
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Il n'y a pas de chemin qui mène au bonheur....
....le bonheur est le chemin.