"Voyage au centre de la terre"
Où se trouve le nid
De ces âmes sauvages
Qui ne sont ni des oies
Ni des humains en cage
Où se trouve ce nid
Que nous nous y rendions
Champs de blé, mille épis
Couverts de sensations ...
Nous pouvons parcourir
Le monde d'est en ouest
Il n'y a rien de pire
Que de garder sa veste
Et de voler très bas
Sans frôler l'horizon
Le cœur lourd, un peu las
Embrasser le béton ...
Alors qu'il y a à faire
Et à voir tout autour
L'espoir est dans le vert
Les tiges sont d'amour
Le monde est une plaque
Tournantes sont les aiguilles
Halte à ce temps qui claque
Allumons nos brindilles
Nos filaments de jour
Faisons vivre nos rêves
En usant de nos plumes
Faisons monter la sève
Dans les foins l'on s'enrhume
Mais qu'il est bon d'aimer
Son puits, sa source d'eau
Dans un p'tit nid douillet !
En bons petits oiseaux
Que nous ne sommes pas
Quand vient l'été dansant
On ramasse du p'tit bois
Et l'on stocke pour un an
Le monde n'est jamais froid
Quand brûlent dans le nid
Des réserves de vie
Qui viendront réchauffer
Nos mains, et nos p'tits nez
Dans notre monde à nous
Celui qu'on a choisi
Celui qui nous rend doux
Et nous protège aussi ...
Il se trouve là le nid
De ces âmes sauvages
Qui ne sont ni des oies
Ni des humains en cage
Il se trouve là le nid
Nul besoin d'aller loin
Le monde est infini
Et nous finirons bien ...
Chez-nous, au chaud, l'hiver
Nous souvenant du temps
Où fleurissaient les champs
Où brûlaient les épis
Au soleil, la belle vie
Des brindilles, de l'oseille
De l'origan, du thym
La nature en éveil ...
Et puis du romarin
Car en chacun de nous
Sommeille un bon Breton
Qui aime prendre la mer
Loin, très loin du béton
Armé d'envies très simples
Il aime à raconter
En de tendres veillées
Ces histoires magnifiques
Qu'il dit avoir vécues
Dans son grand tour du monde
Imaginé cent fois
On se plait à y croire
Les soirs d'hiver, de froid ...
Près d'une cheminée
L'esprit chemine, et vole
Vers ces sentiers rêvés
Ces nids à découvert
Là où flotte le drapeau
Des hommes conquérants
Qui reviennent toujours
Vers leur nid, leur p'tit trou
Où ils se nichent, en terre
Et s'endorment tout doux ...
Heureux d'avoir vécus, surtout.
Ci-gît l'âme-oiseau ...
L'univers commence chez-soi
Nous creusons pour nous élever
Et c'est profond que nous serons enterrés
J'aimerais nourrir un arbre à soie ...
J'aimerais nourrir un arbre à moi
Des mois et des mois ...
Et plus encore.
En aurai-je le droit ?
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[La nuit des rois, les femmes seront reines]
http://leaviola.blogspot.com/
"Nous sommes corps à corps nous sommes terre à terre
Nous naissons de partout nous sommes sans limites" PE