Amour perdu, amour illusion, amour impossible,
Désert où se lève glacial le vent de la solitude.
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L'arc-en-ciel s'évanouit dans ton azur bas et insolent,
Essaims de charognards tournoyant en ronde macabre,
Flaque rouge d'une douleur nue. Aïe! Précipice! Vertiges!
Froides les journées gonflées de désespérances assassines.
La solitude, meurtrissures du plus profond de l'être,
Dépôts de sel sur les lèvres, provisions du désespoir,
Nuits élastiques humidifiées aux larmes amères,
Se dresse tel l'Himalaya en manteau noir et lugubre.
Profonds se creusent les sillons dans l'intime de la mémoire!
Plaie dans la plaie, les réminiscences régurgitées
Sur les draps froissés du présent,
Se brouillent dans le ciel poussiéreux de l'âge ingrat.
Tanguant au roulis d'une âme en naufrage,
La trahison s'échoue sur le rocher des remords.
Alors, le désespoir agite son drapeau de pirate,
L'ennui s'installe, se love dans le divan des absences.
Rêche et sombre son turban qui
Comprime l'esprit
Broie le cœur
Le corps.
Restent les mots!
Eux aussi se dérobent.
Epouvantail, la blancheur de la page!
Les voilà qui reviennent
Moqueurs, fuyants.
Enfin, retrouvés !
Ne pas tomber dans le guet-apens!
Aphasie.
Aphonie.
Khadija