Je ferme les et yeux et je respire
La multitude des fragrances
Des gerbes vertes de l’enfance
Et les roses d’une jeunesse en consistance
Toujours sur le même sentier
Je ferme les yeux et je médite
Le mouvement des silhouettes
Comme des fantômes sans profils
Qui guinchent dans la fumée des regards
Comme des images floues sur l’écran de ma vue
Je ferme les yeux et j’effleure l’effervescence
Des idées qui naviguent dans tous les sens
Dans le havre de la réminiscence
Je ferme les yeux et je vois une porte qui s’ouvre
D’où sort un aigle solitaire qui quitte son horizon oisif
Vers d’autres nouveaux récifs
Là -où il découvrira le sens primordial de la vie
Et s'éloigner des absurdes et des crasses envies
Je ferme les yeux et j’écoute les soupirs
Dans le ravin profond des souvenirs
Je ferme les yeux et je vois l’éclat des sourires
Et les voltefaces des regards
Sur l’autre coté d’un miroir
Accroché à l’autre coté de la mémoire
Je ferme les yeux et je vois une ribambelle de mômes
Ils prennent à la main de jolis bouquets d’anémones
Ils marchent nonchalamment et sans rancune
Ils méditent les étoiles et sourient à la lune
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