Son regard souriait à l'invisible dans lequel, dépouillé de lui-même, il s'est oublié.
Il souriait à son origine comme à son terme et l'instant qu'il vivait l'encourageait à continuer.
Il était à la fois comme un enfant sage et comme un beau veillard.
En fait il n'avait pas d'âge, car il avait quitté le temps et est entré dans une autre dimension.
Celle où l'on a tous les âges à la fois, où l'on est que beauté, que lumière, que foi.
Celle où l'air brille et où les Hommes sont des poussières argentées qui s'enivrent de vérité et de splendeurs.
Qui est il? Qui était il?
Il ne s'en souci plus. Il est, il était,il sera.
Peu importe! Ce qui compte c'est ce regard qu'il peut poser sur le tout à la fois . Ce qui importe c'est qu'il sait que tout est en mouvement, en route vers la perfection, vers le Grand Ordre.
Que Quelu'un s'en occupe de mettre les choses et les Humains à leur place spécifique, de faire de l'ordre dans ce chaos qui,lui, il fut mais n'est déjà plus, et disparîtra à tout jamais, lorsque "tout sera accompli".
Il est devenu songe, il est devenu histoire, il est devenu pensé.
....
Je le regardai mais il n'était pas là , mon amoureux...
Celui pour qui j'ai tout quittée,j'ai tout abandonnée, j'ai tout oubliée.
Mon Trésor! Es-tu là ?
Mon amour, quelle délicatesse ton regard fleuri, tes lèvres vermeil,
et les deux bouquets des roses sur ta joue.
Et ce sourire doux miel, dont je suis si fière, comme si j'étais sa source, son origine.
Comme si j'étais moi qui l'ai découvert, inventé, breveté.
Ne dis rien! Ne bouge pas! Ne répond pas !
J'aime cet instant d'éternité. Laissons le nous habiter une seconde
juste le temps d'oublier le monde immonde.