Plume de satin Inscrit le: 4/6/2011 De: Envois: 32 |
Les Soleils brûlés "Chers lecteurs, par ce poème fidèle et païen, par ces soleils brûlés, lisez mon écrit le plus beau, le plus «laid», le plus triste, le plus heureux…le plus moi…!"
Par un vent blond venant des terres ignorées Ton océan aux cils bleus danse, charmant Attire mes diables aux enfers des paradis! Par les persécutions des temps d’avant! Nous nous sommes retrouvés en ergastules Maquillées de tes lumières comme un diamant. Et sous ta lampe, dans les masures vendues Risquant la colère des cieux…et des crapules Le poète vient s’étendre, sous mon toit païen! Comme le soleil triste d’avant le crépuscule! Et puis, tu m’attendais là , des années durant Dans un bois d’Afrique où de terribles varans Sucent notre sang et quelques derniers rayons Etincelants dans la nuit d’injustes misères. Et c’était ton bleu fébrile et mon pain frugal! Qui payent la haine des foules prolifères.
Tu pleuvais sans relâche sur mon cœur ingrat!!! Tu pleurais sans cesse sur un cœur vilain Comme j’attendais, fidèle, tes nuages stériles Que le vent emporte loin des terres maudites Creuse-les, tu ne tires qu’un chagrin ambulant …Et tu croyais que là , gît un diamant dormant! Quand je voyais en toi des promesses infaillibles Mais le vent nous souffle des augures incrédules Comme pour surveiller des terres interdites A nos pas, à nos rêves et à nos illusions. Mais oui, c’est ainsi que mon cœur frêle palpite Et c’est ainsi qu’il traîne…son amour de géant !
Dans un temple, aux immolations cannibales Où des dieux froids se réchauffent de nos brûlures ! Sèment des illusions et des amours volées, Je te disais qu’un jour viendrait où ces colères Cessent de pleuvoir sur nos steppes oubliées …Un jour viendra…où notre amour l’emporte Sur la haine, sur le froid...et sur la meute !!! Mais ta beauté de terrible me crache des monstres Depuis lors, tu me récites des patenôtres Comme j’apaise ton froid de mon chagrin! Et je brûle sur la traînée de ton viol carmin En chassant, ci et là , vautour et varan. …Alors, qu’attendons-nous des soleils païens Que je réchauffe d’une chaleur éphémère? Creuse-moi, amie…tu ne tires qu’un chagrin!
…C’est ainsi que tu réchauffais, bien seule, ma bière Maudite, où gisent la mort et la nostalgie Mon corps s’y étend, froid, solitaire…et fier Il s’y étend, solitaire dans ses sanglots !!! Tué par des vautours, le pays, et l’exil aussi « Qu’il aille au creux de sa verve, ce voleur des mots »!
Sur ton cœur de caracaras, qui meurt debout Novembre, jauni, te pleure dans ta nuit sans fin Et l’amour autant que le vent, sanglotent, fous Il neige sans cesse, sur tes plumes colossales Quand la crapule fête sa vengeance triomphale ! Quand, sur nos bières, je vois danser des malandrins Et dès lors, je traverse ce fleuve aux humains! Vers ton cœur de marbre et ta chaleur de naguère ! Pour que ton chagrin ignoré cesse d’hennir! C’est ainsi que finit cette absurde guerre C’est ainsi que s’éteint cet amour de foudre C’est ainsi que ton corps froid cesse…de me défendre !
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