Il aura toujours l’air.
Et tu auras beau faire, il aura toujours l’air
D’être à côté de ses pompes, il sera ailleurs ;
Comment lui en vouloir de s’enfuir de l’enfer
Faire des pâtés sur le sable, le petit baigneur.
Ce n’est qu’un petit mec roulant les mécaniques
Qui fait semblant de vivre dans la réalité
Mais, au fond, il réfute vos projets cyniques
Vos grandes phrases qui s’envolent en fumée.
Tu voudrais qu’il s’arrête pour mieux écouter,
Lui, il rejoint la mer et son chant léger
La mer l’appelle en secret, c’est sa vérité
Elle danse comme l’amour, ivre de beauté.
Il a passé des jours à percer l’inconnu
A regarder caboter ses bateaux de papiers,
Sur le bord des ruisseaux le regard Ă©perdu
A chercher à quels seins il eût pu se fier.
Se fier et se confier sans avoir de regrets
Aller jusqu’au refus sans parler de rupture
Se fier et se confier aux rayons sur l’Adret
Qui éclairent les regards épris d’aventure.
Et tu auras beau faire, il aura toujours l’air
D’être à côtés de ses pompes, il sera ailleurs
En quelques endroits, lĂ -bas, entre ciel et terre :
Loin et inaccessible, le petit bonheur.
Pierre WATTEBLED- 14 août 2011.
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