Les formes plantureuses étaient à cette époque un signe de prospérité, car à côté, il y avait aussi ceux là , les plus nombreux:
"L'on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus dans la campagne, noirs, livides et tout brûlés de soleil, attachés à la terre qu'ils fouillent et qu'ils remuent avec une opiniâtreté invincible; ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes; ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent de pain noir, d'eau et de racine; ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu'ils ont semé." (La Bruyère, les Caractères)
Pendant très longtemps et encore maintenant dans certains pays pauvres, les femmes recherchent les hommes corpulents, car ce sont des hommes prospères qui pourront subvenir à leur famille...
L'analyse est bonne et intéressante. Le réalisme de certains détails est bien de l'époque. Voir d'autres peintres hollandais plus anciens ou contemporains qui ont fait plus encore dans le genre.
Personnellement, mais c'est un goût strictement personnel (qui vient peut être aussi du fait que je suis moi-même gros), je n'ai pas de goût particulier pour les squelettes anorexiques et autres sacs d'os qu'on nous présente dans les revues. J'aime qu'il y ait un peu de chair autour du squelette, n'en déplaise à certains couturiers qui, pour être ultra célèbres, n'en sont pas moins ultra-sectaires, et déconnectés des réalités de la sensibilité de l'homme. Une femme très mince peut être très belle, mais elle ne montrera jamais l'épanouissement, la plénitude de la femme, qui vient avec un peu plus de formes....
Et puis, des genoux cagneux ou des coudes pointus entrant dans mes rondeurs.... bof......
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)