O toi, mon vit,
Celui qui s’agite
A la vue d’une cuisse
Dans l’ouverture
D’une portière
De voiture,
Toi qui m’invites
A la vue du sourire
D’un slip
Sous une robe légère
A te bien caresser.
O toi, mon vit
Au col de vipère
Ou de cygne Ă la fois,
Quand tu te déploies
Et fais souffrir ta chair
D’une tension subite
Et que je ne puis rien faire
Pour lĂ te satisfaire
De suite…
Toi, mon vit,
Mon prince qui erre
Et se fait sodomite
En un petit derrière,
Comme une petite Suite
OĂą je me plais Ă faire
Un peu lĂ comme un rite
Un satineux combat…
Toi, mon vit
Gorgé de sang et de sève,
Avec tes veines Ă fleur de peau,
Toi, le beau
Mousquetaire chapoté
De ton prépuce calotté
Palpitant dans les tempĂŞtes
Et les blancs éclairs mouillés,
Toi, la secrète partie de moi
Qui me fait fĂŞte
Et qui, tout droit
Cherche tes cieux de chair
Pour t’en faire un berceau,
Un Ă©crin rose et chaud ;
Toi, l’amateur de Dames,
Le chaud quidam
Qui ne voit rien,
Mais qui décide de ma flamme
Lorsque je vois quelque Dame
A qui tu veux parler si bien,
Toi qui t’enflammes
Pour un bout de jupe de rien,
Pour des genoux ou pour des seins,
Toi qui en prison claironne,
Tambourine,
Dressé mutin
Qui se mutine
Et déraisonne,
Toi le chaud Muscadin
Que ma main arraisonne,
Je te mène par la main,
Je te tiens par le col,
Ma paume comme un parchemin,
Tu es souple, tu es fol
Et nous suivons notre chemin,
Je cours, tu voles,
Tu inocules ton venin,
Ce chaud philtre divin,
Dont les Dames raffolent !
Vivons « notre » Destin
Avant que le Temps ne s’envole
Et que foutre ne s’étiole
En poudre de...perlimpinpin !
« A Luce de Vaulx » (les poèmes interdits)
Jacques Hiers
Texte...reposé. Tous droits (et non courbés) réservés…
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