Eve en paradis,
Un bel après-midi
Se trouva un instant
Seule avec le serpent…
Que croyez-vous qu’elle fît ?
Elle sut tromper le temps…
Un désir obsédant
Venait troubler sa chair ;
Ainsi, en aparté,
Loin de son bel Adam,
Elle fit de l’ophidien
Et charmeur animal,
Ni plus, ni moins…son Amant…
L’ondoiement vertébral
Réputé du serpent,
Sut lui donner céans
Toute satisfaction…
« Mais qu’attends-tu de moi ? »
Demanda le serpent,
« Je te demande, ma foi
De me faire en ce lieu
Un bien intime jeu
Qu’en secret nous garderons… »
Le serpent de siffler
Et de se redresser,
Joli membre vivant
Aux écailles lissées
Et d’aller ondulent
Déjà au creux d’un ventre,
Y menant une danse
Ici des plus charmeuses…
Et lĂ contre le tronc
De cet arbre complice,
Il pointa en calice
Une langue perfide,
Dont le splendide ophide
Avait là le secret…
Et l’ophidien Amant
Dans le beau sexe avide
Pointa lĂ sa fourchue
Langue fine intrépide…
Eve de monter aux nues –
Si ainsi je puis dire ! –
De pousser des soupirs
Et si bellement nue
D’ouvrir sans retenue
Sa belle chair turgide…
Le serpent introduit
De la queue remuer sut
Pénétrant joliment
Les beaux satins intimes
De notre Première Mère ;
Le ventre fit sa mue,
Avalant le serpent
Qui, presque entièrement
En Elle disparut…
La tĂŞte du serpent
Qui demeurait sortie
Donnait lĂ de la langue
A ce beau clitoris,
Orvet rose se dressant
Au-dehors de son nid…
Quelle danse ce fut !
Notre Mère gémit
Des hanches ondulant,
Le serpent se livrant
A quelque beau sucis
Du petit clitounet
Que nous aimons – d’ailleurs - encor
De nos jours honorer !
Cela ne suffit point
A l’ophidien Amant
Qui, du fendin sortit
Pour aller en séant
A son tour officier,
Car il avait du vice,
DĂ©jĂ on le savait !
Le tĂŞte entre les bras,
Contre l’arbre appuyée,
Notre Mère satisfit
Aux désirs…détournés,
Au honteux sacrifice
De son perfide Amant ;
D’abord, la fine bête
Doucement s’insinuant
Donna lĂ de la tĂŞte
Dans le beau fondement
Et lĂ , elle y fit fĂŞte
Et mena grand mouvement
En l’œillet brun rosé…
Première sodomie
Par l’Amant annelé,
La langue un peu plus tard
S’en venant badiner
Dans l’analienne fleur
Au parfum de péché…
Les choses Ă©taient donc faites,
L’on n’en a plus parlé
Et le sceau du secret
Entre la Femme et la bĂŞte
Fut ici apposé…
Mais Adam a-t-il su,
En conin comme en cul
Plus tard lĂ honorer
De la même façon
Son Ă©pouse Ă©ternelle ?
Est-ce un secret du Ciel ?
L’on ne saura jamais…
Jacques Hiers
Texte déposé. Tous droits réservés.
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