Pages intimes
Naguère tombeau des ahans de mes émois intimes,
O pages secrètes, écrin de mes amours pubères.
Chapelet de chastes folies, de délires en rimes,
Ni la patine du temps, ni le verbe tu, n'altèrent
L'empreinte d'une plume qu'irisent des feux sublimes.
O feuillets ambrés, discrets frémissements d'écolière,
Orgie d'émotions, trépidations d'un moi en déprime
Sous le faix de la douleur lorsque la vie fut amère,
Vos fragrances exaltantes m’ont sauvé de l'abîme
Où les griffes de l'infortune m'ont jetée prisonnière.
Ne pleure plus ma plume, tu as un ami sincère;
Souffle-lui, sans nul voile, cette passion qui t'anime;
Sur l'encre de ton cœur, ta gondole d'aventurière
Tanguera d'ivresse pour une folle errance ultime,
Euphorique voyage vers les rives de lumière.
Khadija
NB: Ancien poème