La fatigue l'avait fait s'endormir là où elle se trouvait et, pour la première fois, il pouvait l'observer à loisir sans craindre son regard moqueur .
Elle était plus petite et douce qu'elle ne le paraissait quand elle se déplaçait de sa démarche altière qui l'intimidait tant et, comme il l'avait toujours pensé, son corps mince laissait deviner les petites collines rondes et lisses de sa féminité.
Ses cheveux ébouriffés la faisaient ressembler à une toute jeune fille et sa vulnérabilité lui apparut bien plus désirable que son air habituel de sphinx distant qui l'avait séduit au premier abord.
Il se sentait si lourd, si grand, si puissant à ses côtés, en ce moment d'abandon, qu'il en éprouva une grande tendresse et un désir irrépressible de la protéger.
Il se laissa aller à la souffrance de l'aimer sans espoir et caressa doucement ses mains transparentes, le bord ourlé de ses oreilles, la fine veine qui battait à son cou.
Il approcha la bouche de ses lèvres, inspira la suave odeur de son souffle mais n'osa l'embrasser de peur de l'éveiller, et ses yeux s'emplirent de larmes de rage, de frustration et de tristesse.
Galia
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Il n'y a pas de chemin qui mène au bonheur....
....le bonheur est le chemin.