Comme une chandelle
Transparente et spirituelle,
Elle auréole mes poèmes.
Elle transperce le voile sibyllin
Qui emmitoufle mon sein
Et illumine ses côtés blêmes.
Elle pourchasse les frimas fétides
Qui poussent en moi dans le vide.
Comme une chandelle
Brillante et virtuelle,
Elle nimbe mes fibres.
Ma muse devient libre,
Sans fatras blafards,
Pour brûler mes maux
Et faire parvenir mes mots
Sans façon et sans fard.
Comme une chandelle
Fulgurante et perpétuelle,
Elle couronne mes pages;
Elle délivre ma muse emprisonnée
Enroulée dans un haïk déchiqueté,
A la manière des vieux otages;
Dans les dédales de l’oubli
Qui enterre les bourgeons de la vie.
Comme une chandelle
Belle et éternelle,
Avec sa lumière mystique,
Elle décante les orées de ma poésie.
Elle lisère ma muse épuisée,
Elle sort librement de sa coquille
Et goutte la lueur qui brille
Qui absorbe son ombre antique.
MOHAMED ROUGIE
ÏLE DE FRANCE
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