Oh ! Mon amour, ami, tendre ennemi, cessons
Là , je vous prie, pointe du cœur du bout de l’âme,
Visant douleurs qui nous déchirent et nous alarment,
En garde, estafilade, en garde, Amour, Fuyons…
J’ouvre mon cœur et le parjure devient pardon.
Vous ĂŞtes le pĂŞcheur devant la Noble Dame,
La rumeur dit l’injure, souffrant de vos alarmes.
Brûlez ami, brûlez où soyez l’échanson
Qui me viendra verser le vin de Cupidon,
Au soir de morte-lune, en frémissantes larmes.
Et l’océan pour moi sera le seul dictame,
Quand vos désirs tués sur l’âpre Rubicon
De mon honneur bafoué renaîtront, faisant front,
Barbare mansuétude où sombre épithalame,
Dressant haut les bannières de vos épîtres à l’âme,
Quand j’aurai tout perdu et couverte d’affronts,
Ne restera de moi qu’une ombre, qu’un chiffon,
Un mouchoir de batiste où j’ai caché mes drames,
Et la photographie d’une fée, noble femme,
Qui grâces à Dieu m’octroya quelques dons !
Oh ! Mon amour, ami, tendre ennemi, cessons
Là , je vous prie, pointe du cœur du bout de l’âme,
Visant douleur qui nous déchire et nous alarme.
En garde estafilade, en garde, Amour Volons !
11/06/2011
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"Ni le poète, ni personne d'ailleurs, ne possède la clef ou le secret du monde, je veux être bon." Federico GARCIA LORCA