Mon cœur est une auberge
Ouverte et sans concierge
Béante et lumineuse sans cierge
Elle donne sur une vaste berge
Où ma mémoire se goberge
Inventant des mots vierges
Loin des discours revêches
Que ma conscience enterre avec sa bêche
Avec les mots diaphanes qui divergent
Et flottent comme des fétus de liège
Se suivent , s’envasent en cortège
Et disparaissent minablement sans protège
Dans le tourbillon de la conscience
Qui détruit les piliers d’une autre conne science
Tournant comme le cheval de manège
Qu’une main démarre avec stratège
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