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Vies traversées
Longue plainte fugueuse au versant de la nuit
L'océan se meurt jusqu ' à l' aurore
Sur les rochers déchirés de l'île au nom couleur
Étincelle le rire du vent
Et glissent les derniers goélands
Il roule sur la dune des parfums d'immortelles
Qui s'éparpillent sous les pins
Dans les sentiers ou nous allions courir
Les années étaient douces
Et nous savions danser
Le soir se traverse de souvenirs
amis sans faille, visages égarés .
Des rires qui couraient les dunes
Se sont à jamais éteints
D'autres sont en exil
Loin des chants de l'écume
Qui venaient nous bercer
La plage est à la mode et nous n'y passons plus
Sauf quelques soirs en gris
Lorsque le souvenirs s'en viennent nous baigner
Le sable est encore chaud
Comme en ces jours perdus
où naissent les chemins qui mènent à la vie
quand nos mots ne savaient
la couleur de nos faims
Dans le soir qui mourait
Nous nous prenions la main
Pour voguer avec elle .
O doux chant de l'étoile
Brillance dans ses yeux
L'orchestre de la nuit
Jouait la sérénade
Nos cœurs dansaient la vie
Jusqu'au premier soleil
Et nous étions heureux .
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"Il arrive qu'...une main ouvre un nouveau chemin
Tout se gomme tout se pardonne
Et l'on voit soudain reverdir, refleurir
Notre espérance en l'homme"
Claude Nougaro
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J'ai beaucoup aimé ma lecture 
