Il faut partir avant l’été
Ne plus semer les blés
Les mots germés
sont des dégénérés
Les moissons se feront sans nous
Plus de gerbes de mots
avec lesquels ont offraient des bouquets
de rêves colorés à nos fées
Des champs arides laissés en jachères
s’élèveront des feux follets poètes.
Quand nous foulerons leurs terres
nous rappelant qu’ici avons enterré nos poésies
Il faut partir avant l’été
L’automne nous prendra la feuille
ou l’hiver nous fera linceul
Les mots sont envolés
Phildor
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De l'ombre à la lumière sur le chemin de la poésie