A présent...
Il y a des évènements qu’on ne peut effacer
des moments qui restent ancrés dans nos pensées
le bonheur, le chagrin, la peur
qu’on a vécu auprès de l’être cher durant des heures
Soudain des circonstances viennent tout stopper
nous laissant indécis et déboussolés
ce sont des réalités imprévisibles
mais qui dorénavant deviennent visibles.
C’est ce que je ressens à présent
Ces réalités que je ne veux percevoir
Et qui font de mon bonheur un but illusoire
Je suis là , assise, contemplant mes jours dépourvus de couleurs
Je vois couler mes larmes tels les feuilles d’un arbre meurtris
Tombant en plein automne abandonnant l’arbre ainsi
Je vois saigner mes mots par la puissance de la douleur
Je me sens noyée tout au fond d’un puit
Lisez en mes yeux la signification du terme malheur
Regardez mon sourire flétrir ressentez-en la froideur
J’ai perdu mon éclat je suis telle une fleur fanée
Alors que l’espoir ,de moi, émanait
Je repense aux moments passés
Et je ressens tant d’amertume
De voir que tout s’est effondré
J’en garde plus que les cendres
Je ne broie que du noir
je n’ai plus la force de croire
Mes yeux ne me servent plus qu’à pleurer
Mon triste sort, c’est le prix à payer
Quand on aime corps, cœur et âme
On nous abandonne en larmes
Je ressens en moi des flammes
Quand je repense Ă ses mots tranchants
De vraies lames transperçant
Mon cœur d’enfant et mon corps de femme
Je me sens si seule, je vois mon âme qui rôde
J’ai besoin d’une épaule sur laquelle me reposer
Je rêve vainement de sa présence chaude
Que mon corps aimait serrer
Depuis que c’est finit
Je vois ma vie qui s’assombrit
Je ne connais plus l’éclat du jour
Pour moi tout est nuit, j’attends mon tour
il n’y a pas de remède pour un cœur brisé
C’est une plaie qu’on ne peut cicatriser
je pleure l’absence de sa présence
Des flots de sang coulant avec aisance
Comparé à mon mal tout est dérisoire
C’est le ressenti d’une âme qui a perdu tout espoir
C’est le parcours d’un condamné qu’on noie dans le noir
Il respire, son cœur bat
Mais il sait qu’au fond, il ne VIT PAS !
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La poésie est à la vie ce qu'est le feu au bois. Elle en émane et la transforme.
[Pierre Reverdy]
