Sans doute aurons-nous d’autres rendez-vous
À l’heure céleste du désir
Au temps où, entre chiens et loups
La peur nous pousse à nous désunir.
Point de caresses, de douce romance
À nous aimer nous nous refusons
Nous garderons le goût de l’absence
De nos deux cœurs battant à l’unisson.
Les sanglots comme des coups de tonnerre
Traceront un sillon entre nous,
Faisant trembler nos corps comme la terre,
Nos larmes inonderont nos joues.
Nous savons qu’il nous faut être sages
Transformer nos baisers en rictus,
Cacher l’amour sur nos visages,
Devenir des menteurs, des minus.
Ma déchirure, mon bel amour,
Je garde en mon cœur nos adieux,
Tes phrases aussi douces qu’ un velours,
Ton regard clair comme le ciel bleu.
À l’instant je suis telle une étoile morte
Tournant mon regard vers le néant,
Priant pour qu’un maléfique hiver m’emporte
Vers cet univers noir ou peut-être blanc.
Alors, seul le vent viendrait soulever mes dentelles
En ce lieu triste, étrange et apaisant
Déposant tes baisers sur mes lèvres immortelles
M’enveloppant de bonheur un instant.
Mais peut-être dans un autre temps
Pourrons-nous déposer au creux d’un même lit
Nos corps comme deux amants,
Dans l’amour enfin réunis.
Demain nous vivrons dans nos mensonges
Nous laissant mourir un peu chaque matin,
En fantasmant quelques secondes,
Un noble n’épouse pas une catin…
M. P. 05/04/2009
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.