Un matin, les sens...
Aux câlins du zéphyr, un matin de printemps,
Inonde l’oranger d’une exquise fragrance
Le voile du levant qui le couvre à l’instant,
Pour semer alentour des perles d'espérance.
Près de l’arbre fleuri, et dès le jour naissant,
La belle demoiselle imprime sur la page
Les effluves boisés de son rêve pressant,
Que la fraicheur de l’aube épand sur son passage.
Il est venu le temps de prendre son envol
Pour l’oiseau qui palpite au fond de sa poitrine.
Le bel allegretto d'un chant de rossignol
Vient offrir le tempo à sa plume mutine.
Une encre rouge sang, pour broder ses désirs,
Pianote sous ses doigts les clés de l'aventure,
En débridant la voix à d’inédits plaisirs,
Pour que volent en éclats le joug et l'armature.
Elle signe d'un baiser, mouillé de volupté
Un billet dessiné à l'élu de son âme.
En syllabes d'ardeur, rare joyau sculpté,
Se dévoile son cœur, puis libère sa flamme
Rabat Le 28/2/2011
Khadija