"LUCIE"!!!!!!!!!!!!!!!!!
Le dîner est en train de brûler ! Lève-toi et bouge-toi les fesses !
Lucie serait bien restée un peu plus longtemps à se bichonner dans la salle de bain. Pour une fois qu'elle pouvait penser un peu à elle.
Comme lui rabâche sa mère à longueur de temps, en lui disant prend le temps ma fille, tu es toujours en train de courir et tu passes ton temps à t'occuper des autres au lieu de t'occuper de toi ! Oh, combien de fois elle l'a entendu ? À savoir par cœur les mots qui vont lui faire mal ! Même son père s'y est mis et ne parlons pas de la petite sœur............. Surtout qu'elle ne peut pas blairer son beau-frère qu'elle traite de gros tas de soupe. Pourtant c'est un gentil garçon ce Georges, juste un peu paresseux, mais si elle est avec lui, c'est qu'elle seule a ses raisons.
La première étant qu'il l'a fait rire. Car elle a toujours été triste et finalement elle s'accommode de sa paresse. Et surtout, elle ne veut pas se retrouver seule, car là est le problème. Et lui, ma foi, il l'aime à sa manière. À se demander s'il ne la prend pas pour sa mère. Car elle le cajole son Georges, elle le bichonne son « bébé » avec son visage poupin, et ses grosses mains..........
Elle réfléchit, à sa vie. Et plongée dans ses pensées, n'entend pas la sonnette de l'entrée : Lucie est dans ses nuages.
"LUCIE!!! Ça sonne" !!
ET bang ! Son rêve est brisé ! Il ne pouvait pas se taire ? Grrrrrrrrrrrrrrrrr !! Furieuse, oubliant du même coup qu'elle était à "poil", elle fonce vers la porte et l'ouvre brutalement. Là , devant elle, un facteur. Enfin, plus précisément, son remplaçant, car celui là , elle ne l'avait même pas capté avec ses boutons juvéniles. Tandis qu'elle le dévisageait, le jeune facteur avait un petit quelque chose qu'elle ne pouvait s'expliquer............... Il avait l'air terriblement gêné, et se mit soudain à rougir. Lucie, se demanda pourquoi une telle réaction quand un petit courant d'air........
M.............!
Elle mit vite un bras pour couvrir ses seins, et une main sur sa toison. S'excusa, en piquant un phare, et le planta là , la bouche ouverte. Pendant les jours qui suivirent et les autres encore, elle n'alla plus ouvrir la porte évitant même de s'en approcher
Elle était toujours avec son GEORGES, mais elle pensait à l'autre.
À mon avis ce n'est pas fini...
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Poser des mots comme des petites balises, des mots beaux, tristes, qui nous transportent, et qui nous font voyager, rêver, fantasmer...
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