Il ne me reste plus que les mots d’un quatrain
Pour combler le néant, satisfaire le grand vide
D’une existence pâle où l’horizon livide
S’éloigne sans retour pareil au dernier train.
Me voilĂ sur le quai, bras ballants sans bagage
Etranger sans patrie Ă©tonnĂ© d’être lĂ
Après avoir connu, de Charybde en Sylla
L’acier des cœurs fermés, les ressacs du rivage.
Sur la route bien seul, je chemine en enfer
Le carnet dans la poche, un crayon pour Ă©crire
Le poème est un cri dans le noir du délire
Qui m’obsède et m’étreint comme un étau le fer.
La bouteille d’alcool, telle une cheminée,
Réchauffe mon vieux corps d’une douce chaleur
Dans le froid de la vie et l’amère douleur
Mais du verre mon rêve obscur part en fumée !
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villerme.jeanpaul@neuf.fr
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