trottoirs sans fin dortoirs où l'on assomme l'espoir rue des cités latrines où l'on urine sur mes idées enfantines bruit de mes oreilles blessure de mes yeux tous ces gris tous ces noirs sans lumière tous ces regards qui s'évitent sevrés d'horizon et qui agonisent avec raison pesanteur de la foule délirer d'objets cités latrines je vous haîs surfaces dures géométriques verticales de béton oµ les rues se croisent sans dire leur nom maisons sans jardins oµ mes rêves meurent de faim cités latrines je vous hais vous êtes trop grandes je suis trop petit vous ne me connaissez pas je ne vous resssemble pas je meurs d'ennui vous baladez vos autos vous enterrez votre métro vous ne savez plus qui je suis c'est pour cela qu'un jour sans attendre de grandir je suis parti !